École Tzama : quand les compétences psychosociales façonnent les citoyens de demain

Selon Flavie, directrice de l’établissement, « les compétences psychosociales couvrent toutes les aptitudes liées à la relation à l’autre et au bien-être. Elles permettent aux enfants de gérer leurs émotions, de s’affirmer, de communiquer et de coopérer, tout en restant en lien avec ce qu’ils apprennent au quotidien à l’école. » Cette approche s’inscrit dans une démarche globale, qui articule accueil, soutien et engagement de chaque élève, et qui se décline progressivement sur l’ensemble du cycle primaire.

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La pédagogie de l’École Tzama repose sur trois piliers : accueillir, soutenir et engager. Accueillir signifie instaurer un climat bienveillant, sécuriser les transitions et mettre en place des repères visuels et des routines stabilisantes. Soutenir consiste à adapter les apprentissages, proposer des aides concrètes et favoriser l’entraide entre pairs. Enfin, engager vise à rendre l’élève acteur de son parcours, que ce soit dans des projets collectifs, dans le potager de l’école ou au travers de dispositifs de médiation par les pairs.

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Cette approche repose sur des principes psychopédagogiques solides : observation fine des besoins des élèves, compréhension des mécanismes attentionnels, valorisation des réussites et stratégies pour soutenir les enfants vulnérables ou anxieux.

Cycle 1 : connaissance et régulation des émotions

Dès la maternelle, le travail sur les émotions constitue le socle de l’apprentissage des compétences psychosociales. Les enfants sont guidés pour identifier où et comment leurs émotions se manifestent dans le corps, à travers des cartes, des rituels d’expression et des jeux de rôle. Comme le souligne Flavie, « il est important que l’enfant comprenne qu’il a le droit de ressentir de la colère, de la peur ou de la tristesse, et qu’il apprenne à réguler ses réactions afin que son comportement n’impacte pas négativement les autres ».

L’objectif est de prévenir les conflits et de renforcer l’autonomie des élèves dans la gestion de leurs émotions, tout en consolidant la sécurité affective et le climat scolaire. Les enseignants rapportent une amélioration notable de la communication et de la capacité des enfants à exprimer leurs besoins.

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Cycle 2 : développement de l’empathie et de la communication

Au cycle 2, l’attention se déplace vers les relations interpersonnelles et la coopération. Les ateliers visent à développer l’empathie et la communication positive, notamment par des histoires et des mises en situation adaptées à la vie quotidienne des enfants. Par exemple, l’histoire d’un corbeau qui jette ses déchets sur les autres permet d’analyser les comportements, de comprendre leur impact sur autrui et d’explorer des stratégies de résolution de conflits.

Flavie précise : « Ce n’est pas pour excuser l’enfant qui se moque ou embête, mais pour amener chacun à comprendre ce que vit l’autre et à réagir de manière responsable. » Ces exercices favorisent l’affirmation de soi et la capacité à poser des limites, compétences essentielles pour prévenir le harcèlement et renforcer l’inclusion.

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Cycle 3 : médiation par les pairs et autonomie relationnelle

Au cycle 3, les élèves passent à la médiation par les pairs. Guidés par des jeux de rôle et des ateliers, ils apprennent à accompagner leurs camarades dans la gestion des conflits, à écouter activement et à proposer des solutions. L’objectif est de leur permettre de gérer des situations complexes en autonomie, avec respect et responsabilité.

« En offrant cette possibilité aux enfants, nous développons leur autonomie, leur capacité à se positionner et à accompagner les autres dans la résolution des conflits, ce qui est en parfaite cohérence avec les compétences transversales et citoyennes intégrées aux programmes scolaires », explique Flavie.

Vers une éducation inclusive et citoyenne

Pour la directrice, former les enfants aux compétences psychosociales constitue un levier puissant pour construire une société plus équitable et empathique : « Nous aurions des enfants plus sûrs d’eux, capables de faire face à des situations difficiles et de comprendre les autres. Les relations seraient plus apaisées et les échanges plus fluides. »

L’École Tzama démontre que inclusion, bien-être et apprentissage sont indissociables. À travers le développement des compétences psychosociales, les projets collectifs et l’éducation à la citoyenneté, elle propose un modèle d’école où chaque élève peut progresser à son rythme, prendre sa place dans le groupe et devenir un citoyen autonome et responsable.

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