Éducation écocitoyenne : quand les écoles européennes préparent les citoyens de demain

L’objectif du projet est clair : développer une éducation écocitoyenne qui ne se limite pas à la sensibilisation, mais qui incite à l’action concrète et à la participation active des élèves. Cette approche repose sur trois grands principes complémentaires : comprendre, agir et participer. Comprendre l’environnement, c’est observer le monde qui nous entoure et identifier les problèmes écologiques qui nous touchent directement. Agir, c’est transformer ces observations en initiatives tangibles et utiles, en mettant en valeur l’engagement des élèves. Participer, enfin, signifie que ces derniers ne sont pas de simples spectateurs, mais qu’ils prennent part aux décisions et coopèrent avec leurs enseignants, leurs familles et même leurs municipalités.
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À travers l’Europe, différentes écoles mettent ces principes en pratique de manière originale et inspirante.

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À Berlin, la Bornholmer Grundschule a fait du « Ökogarten », ou jardin écologique, le cœur de son programme écocitoyen. Cet espace extérieur permet aux élèves de cultiver des plantes, d’observer la biodiversité locale et de comprendre le cycle naturel des aliments. Ils y participent activement à toutes les étapes : préparation de la terre, plantation, entretien et récolte. Ce jardin offre un cadre concret pour apprendre à respecter la nature et gérer durablement les ressources.

Au Portugal, l’association ABAAE a développé plusieurs projets intégrant écologie et inclusion sociale. Parmi eux :

Recreios com Vida (« Récréations avec Vie ») : des activités ludiques et collectives qui remplacent le temps passé devant les écrans et favorisent la socialisation.

Brigada da Cantina (« Brigade de la Cantine ») : un programme où les élèves pèsent et trient les déchets alimentaires pour réduire le gaspillage.

Hortas biológicas (« Potagers biologiques ») : des potagers dans plusieurs écoles, où les enfants cultivent des légumes et découvrent les cycles de la nature.

Oficinas de biodiversidade (« Ateliers de biodiversité ») : ateliers pratiques pour observer et protéger la faune et la flore locales.

Rota Concelhia de Ação Climática (« Itinéraire communal d’action climatique ») : un projet reliant écoles et municipalités pour des actions climatiques locales.

Ces initiatives démontrent comment l’éducation écocitoyenne peut être à la fois inclusive et concrète, en donnant aux élèves la possibilité de comprendre, agir et coopérer dans leur environnement immédiat.

À l’École Tzama, en France, l’approche de « l’école du dehors » occupe près de la moitié du temps scolaire. Les élèves passent de nombreuses heures en plein air, dans des espaces naturels aménagés avec potagers et zones de biodiversité. Ces activités ne se limitent pas à l’écologie : elles contribuent également au développement des compétences psychosociales, comme la coopération, la gestion des émotions, la résolution de problèmes et la communication.

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Une pédagogie qui allie action, participation et responsabilité

Le projet Greenstep Education montre que l’éducation écocitoyenne repose sur un socle commun tout en valorisant la diversité des pratiques locales. L’accent est mis sur l’apprentissage par projet et les pédagogies actives : les élèves expérimentent, manipulent, observent et s’impliquent dans toutes les étapes des initiatives.

Au-delà des jardins, des potagers et des comités d’élèves, ces projets visent à former des citoyens capables de comprendre les enjeux de leur époque, de coopérer et d’agir pour construire un futur durable. L’éducation écocitoyenne devient ainsi un outil concret de transformation du quotidien, en alignant apprentissage, engagement citoyen et responsabilité environnementale.

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